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 LASER > RENCONTRE - Jeudi 21 septembre 2017
   



Leonardo/Olats en collaboration avec
La Diagonale Paris-Saclay et le fonds de dotation agnès b.


La Diagonale Paris-Saclay     agnès b.
     
Entrée gratuite dans la limite des places disponibles
sur inscription

19h00 - 21h30
17 rue Dieu
75010 Paris



Jeudi 21 septembre 2017




Cécile Beau
et Anthony Hildenbrand

"L'Âge de la pierre"
  

Véronique Béland
"La voix de l'univers"
  

Christian Jacquemin et Benoît Lahoz
"L'algorithme entre ombre et lumière"

modération Annick Bureaud

Les rencontres LASER Paris sur YouTube et sur Vimeo

> Images de la rencontre <



  Cécile Beau, artiste multimedia
http://www.cecilebeau.com/fr/

Cécile Beau née en 1978, vit et travaille à Paris. Elle est diplômée de l'École Supérieure des Beaux-Arts de Tarbes en 2001, et de celle de Marseille en 2003. Elle fait partie de la promotion 2006 - 2008 du Fresnoy, studio national des arts contemporains de Tourcoing. Lauréate 2011 du Prix Découverte des Amis du Palais de Tokyo, Cécile Beau a fait plusieurs expositions personnelles ainsi que collectives et a participé à des nombreuses résidences d'artiste en France et à l'étranger.
Cécile Beau s'intéresse aux phénomènes trop lents ou trop discrets pour l'échelle de temps humaine. Composée d'installations où le son, l'image et l'objet entretiennent des rapports étroits et multiples, elle arpente le réel pour s'approvisionner en fragments de nature qu'elle fusionne de sorte que naissent d'étranges hybrides.



 

    Particules, en collaboration avec Anthony Hildenbrand, 2015, projet soutenu par La Diagonale Paris-Saclay

Particules, Cécile Beau en collaboration avec Anthony Hildenbrand, 2015, photo Angélique Gilson.

Le monde minéral nous entoure et abonde dans tout le cosmos, il est antérieur à la vie et lui succèdera. Les pierres font partie de notre quotidien, pourtant leur apparente banalité dissimule une origine extrêmement ancienne et complexe; elles portent les traces du temps, de leurs formations puis métamorphoses et parfois même les stigmates de voyages galactiques. Chaque roche contient son histoire inscrite dans une temporalité extrêmement lente; milieu de formation, matières composantes, éléments naturels influents, transformation, érosion...
Cette évolution imperceptible aux yeux de l'homme, façonne pourtant les paysages dans des proportions qui souvent dépassent l'entendement.
Particules s'inspire et utilise différentes méthodes scientifiques permettant d'analyser la genèse d'une roche, de retracer sa provenance, son histoire afin de mettre en exergue son potentiel atemporel et imaginaire. De provenances diverses, une trentaine de pierres constituent un ensemble d'échantillons analysé et détourné. D'une beauté austère, ces pierres fixées au mur forment des sortes de paysages réduits, arides et flottants, comme de possibles astres modélisés. Une entaille horizontale visible sur chacune d'elles a permis un prélèvement déterminant leurs âges et leurs compositions. Cette dissection génère un accrochage suggéré par un graphique invisible (Abscisse-Temps / Ordonnée-Profondeur de formation).
La poudre issue des pierres entaillées est recueillie dans des sabliers. Tels des éprouvettes, chacun d'eux contient la quantité de sable proportionnelle à l'âge de la pierre transformé qu'il renferme. Maintenue dans une structure, une rotation de l'ensemble des sabliers (agencé par âge décroissant) permet de visualiser l'écoulement des différents temps géologique. Incision, prélèvement, lames minces, poudres... Du laboratoire à l'atelier, la matière rocheuse subit ici des manipulations et des détournements vers une installation imagée, décalée et sensible.
Il s'agit de porter un regard sur des pierres qui ne sont ni précieuses, ni utiles, ni particulièrement belles. Les observer pour ce qu'elles ont à nous faire découvrir, révéler l'imaginaire qu'elles véhiculent par le passage du temps qu'elles incarnent.
Particules se présente comme une excursion dans le temps à travers une dissection poétisée.



  

  Anthony Hildenbrand, chercheur au laboratoire GEOPS / Géosciences Paris-Sud, UPSud, CNRS

Après des études en Sciences de la Terre et une thèse de Doctorat soutenue à l'Université Paris-Sud en 2002, Anthony Hildenbrand a été recruté comme Attaché Temporaire en Enseignement et Recherche (ATER) pour deux années consécutives à l'Université du Mans. Puis il a effectué un séjour post-doctoral à la Station Volcanologique des Canaries, et a été recruté comme Chargé de Recherche au CNRS en 2005. Durant ces dernières années, Anthony Hildenbrand a été responsable de l'Equipe Géochronologie-Dynamique des Systèmes Volcaniques au Laboratoire GEOPS. Il a encadré et co-encadré de nombreux travaux de recherche au niveau Master et Doctorat, et a soutenu son Habilitation à Diriger des Recherches en 2011.

   

Ligne ultra-vide et spectromètre de masse pour la mesure des isotopes de l'Argon (datation des roches et minéraux par la technique K/Ar, GEOPS, Orsay)

Les travaux de recherche d'Anthony Hildenbrand, publiés dans une trentaine d'articles dans des revues internationales, portent sur les systèmes magmatiques, en particulier l'évolution des îles volcaniques (Polynésie Française, Canaries, Açores, Hawaii, Cap Vert). Il étudie la formation des magmas en profondeur, leur remontée vers la surface, la construction des volcans associés et leurs interactions avec l'hydrosphère et l'atmosphère (altération, érosion…). Pour ce faire, il se déplace sur le terrain, y reconnait les différents dépôts volcaniques et sédimentaires, et prélève des échantillons de roches et de minéraux. En laboratoire, ces échantillons sont sciés et préparés sous forme de lames minces pour en étudier la nature, la structure, et la composition. L'âge des roches est ensuite mesuré par l'utilisation de la radioactivité naturelle, grâce au chronomètre Potassium-Argon. Les techniques développées à GEOPS permettent notamment de dater des roches terrestres comme extra-terrestres, sur des échelles de temps de plusieurs milliards d'années, jusqu'à seulement quelques siècles dans les cas les plus favorables. Cette démarche permet de retracer les processus de formation et de transformation des roches et minéraux usuels au cours du temps, depuis les profondeurs des planètes telluriques, jusqu'à leur position actuelle à la surface, comme exposé dans le projet Particules.



  

  Véronique Béland, artiste
http://veroniquebeland.com/Veronique_Beland/Projets.html

Artiste pluridisciplinaire d'origine québécoise, Véronique Béland vit à Lille où elle a été diplômée du Studio national des arts contemporains le Fresnoy en 2012. Elle est également titulaire d'un master 2 en arts visuels et médiatiques de l'Université du Québec à Montréal.
Par une approche arts/sciences, son travail s'articule dans les domaines du numérique, de l'installation, du son et de la littérature. Animée par le désir d'ausculter différents types de silences ou de vides pour en relever le contenu, sa démarche artistique vise notamment à créer des points de contact entre visible et invisible, entre audible et inaudible. Sa recherche est également traversée par un questionnement constant sur les fonctionnements de la mémoire, sur l'effort pour construire des images claires à partir d'impressions confuses et sur la perte induite par l'oubli.
Depuis 2005, son travail a été présenté lors d'expositions individuelles et collectives au Canada, aux États-Unis et en Europe (France, Belgique, Allemagne, Lituanie, Espagne, Portugal). En 2012, son installation multimédia This is Major Tom to Ground Control a remporté le Prix des Amis du Fresnoy. En 2014, elle a publié le livre Elles [collectionnent] des mondes aux éditions du Renard et en 2016, Le vide de la distance n'est nulle part ailleurs aux éditions sun|sun. En 2017 paraîtra Malgré les collines - égarements cartographiques dont vous êtes le héros chez ce même éditeur. Elle est représentée par Bipolar, label de production et de diffusion en arts numériques implanté à Montpellier.

    This is Major Tom to Ground Control, 2012

Véronique Béland, This is Major Tom to Ground Control, 2012, installation multimédia, vue de l'installation à la galerie du jour agnès b. dans le cadre de l'exposition Un autre monde (((dans notre monde))), été 2016 (image : courtesy galerie du jour agnès b. / photo Rebecca Fanuele)

Un générateur de texte aléatoire est contrôlé par la réception et l'analyse d'ondes radio provenant du cosmos, reçues par les radiotélescopes de l'Observatoire de Paris. Dans l'installation, on entend d'abord le son de ces ondes, une sorte de grésillement plus ou moins agité résultant de leur transposition en fréquences audibles. Puis, le texte généré par le programme informatique dédié est progressivement récité par une voix de synthèse - la voix de l'Univers -, pour ensuite être imprimé en continu sur une imprimante matricielle. Chaque jour d'exposition, les pages produites sont reliées sous forme de livre, de manière à créer une bibliothèque d'archives des messages reçus du cosmos. Depuis sa création en 2012, ce dispositif persiste infatigablement à raconter l'histoire invisible de l'espace et du temps.

Une coproduction Studio national d'arts contemporains Le Fresnoy et Ville de Tourcoing, diffusée par le label Bipolar et réalisée en partenariat avec le groupe Eu-Hou (Hands-on Universe Europe, Université Pierre et Marie Curie, Observatoire de Paris), l'équipe de recherche Mostrare (Universités Lille 1 et Lille 3, LIFL UMR CNRS 8022, INRIA Lille Nord-Europe) et Acapela Group.

Programmation : Guillaume Libersat (fuzzyfrequency)
Design sonore : Sébastien Cabour
Conception décors : Sophie Laroche
Vocalisation : Acapela Group



  

 Christian Jacquemin

 Benoît Lahoz
  Christian Jacquemin, enseignant-chercheur en informatique, LIMSI/Laboratoire d'informatique pour la mécanique et les sciences de l'ingénieur - CNRS, UPSud
http://vida.limsi.fr/

Benoît Lahoz, artiste
http://www.carasuelo.org

Benoît-Christian Lahoz-Jacquemin est un artiste, auteur, acteur, développeur socialement engagé, professeur d'informatique à l'Université de Paris-Sud et chercheur au LIMSI-CNRS. Il a obtenu une Licence en arts et une Licence de théâtre à l'Université Paris 8, et à l'Université Paris 3 - Sorbonne. Il a étudié avec Don Foresta à l'Ecole des Beaux-Arts de Cergy. Il a reçu un doctorat en informatique de l'Université Paris 7. En 2003, il a obtenu un post-diplôme en animation 3D à l'ENSAD, et en 2007, il a complété sa formation au Théâtre National de Strasbourg, en médias interactifs pour les arts de la scène. Largement autodidacte, il a commencé la programmation informatique à l'âge de 8 ans sur un ZX81 en même temps que le théâtre, ce qui a contribué à développer ses intérêts pour les liens entre les arts de la scène et algorithmes. Son travail aborde principalement le théâtre et les arts dits numériques, dans le but de lier la dramaturgie et une approche " bas niveau " des technologies. Depuis 2007, il développe des outils d'interactivité pour la scène en traitement d'image, en comportements stochastiques et en simulation physique. Il a collaboré avec plusieurs artistes, scientifiques et designers sur la réalisation d'environnements de Réalité Augmentée pour les installations artistiques, les pièces de théâtre ou les représentations multimédia. Depuis 2013, il développe et distribue un plug-in de contrôleur Leap Motion en Open Source pour Quartz Composer. Dans le domaine social, il a cofondé le Syndicat National des Arts Vivants en 2003, il a siégé au Conseil national pendant 6 ans et en a présidé sa délégation principale de 2007 à 2009. À cette époque, il a cofondé le Réseau des Arts Vivants en Ile-de-France, pour le partage des connaissances et des ressources entre les compagnies d'arts de la scène. De 2012 à 2016, il était chargé de mission au service Arts et Culture de l'Université Paris-Sud. Il a coordonné le festival arts-sciences CURIOSITas en 2013 et 2014 qui réunit des artistes, des scientifiques et des étudiants dans des projets communs de recherche et de création. Sa capacité à créer des liens entre différents domaines lui donne l'occasion d'être invité dans des conférences organisées par des autorités publiques et des institutions, et il a publié dans plusieurs revues de multimédia, d'arts numériques et d'arts de la scène.



 

    Toute la lumière sur la part d'ombre d'une collaboration artiste/scientifique

Toute la lumière sur l'ombre, Benoît Lahoz en collaboration avec Christian Jacquemin, 2008-2009, image Dominique Chauvin

Les parcours de Benoît Lahoz et Christian Jacquemin se sont croisés initialement lors des ateliers du Réseau Arts Numériques (2007-2009), qui portaient sur l'analyse de bio-capteurs (et donc d'émotions) à des fins de recherche arts et sciences. Ces ateliers nomades et ouverts ont permis à de nombreux artistes, techniciens et scientifiques de mêler leurs pratiques dans des prototypes de performances, installations, ou petites formes. Ils ont durablement influencé les participants, stimulant des collaborations ultérieures, telles que celles que Benoît Lahoz, Georges Gagneré et Christian Jacquemin ont animé dans le cadre du projet Toute La Lumière Sur l'Ombre, soutenu par la région Ile-de-France (PICRI, 2009-2011). Cette nouvelle collaboration a permis la réalisation de plusieurs actions pédagogiques, artistiques et scientifiques autour de l'ombre et de la silhouette numérique, et le développement d'outils de création originaux. Au-delà de la présentation de ces projets, l'intervention de Benoît-Christian Lahoz-Jacquemin sera l'occasion de porter un regard critique, parfois sarcastique, sur les collaborations arts-sciences, leurs richesses et leurs apories, leurs grandeurs et leurs bassesses, leurs algorithmes et leurs bugs... bref de montrer la part d'ombre et de lumière de ces rencontres entre le monde de l'art, de la technologie et de la science.



  

   




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