Le cd-rom est construit sur l'expérience même de l'insomnie. On y prend moulte décisions définitives : demain j'arrête de fumer, il faut que je mette de l'argent de côté. On y revoit les milles choses de son travail quotidien qu'il faut améliorer, ce que l'on doit dire aux gens, ce que l'on apprécie, etc. Des personnages, dans des cuisines, traversent mystérieusement l'histoire et l'on apprend que notre cuisinier n'aime pas préparer les pommes de terre, car "ce sont des choses mortes". Les mêmes pensées reviennent, obsédantes : "je suis sur une mer de faits, dans un ouragan de pensées" répète t-il inlassablement. Des bribes du passé ressurgissent, formalisés ici par de petits films en noir et blanc, sortis d'un autre âge.

Fragments après fragments, on découvre la personnalité de ce non-héros, son passé, son présent, ses peurs. Un enfant et un petit singe (peluche ?) reviennent périodiquement sans que l'on sache réellement leur rôle. Sont-ils un symbole de l'enfance de cet homme ou bien son propre fils ?

Les séquences et les images apparaissent en petites vignettes sur le fond noir de l'écran comme les flashs mentaux au cours d'une insomnie, apparemment sans cohérence, répétitives, saccadées, évanescentes, rendant bien compte de l'irritation que provoque cette impossibilité à s'endormir. Et il faut bien avouer que, quelquefois, The Good Cook est aussi agaçant qu'une insomnie.

Une bonne connaissance de l'anglais est nécessaire pour suivre la narration.