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PIONNIERS ET PRECURSEURS > FRANK J. MALINA > BIOGRAPHIE RESUMEE
   



Biographie complète 1912-1981



1912

Frank J. Malina naît à Brenham (Texas), de parents d'origine tchèque et de nationalité américaine. Le père et la mère (Frank Malina et Caroline Marek ) sont musiciens professionnels, ce qui ne sera pas sans conséquence sur l'évolution artistique de Frank J. Malina. Dans les années 60, il s'intéressera - entre autres - à la création d'oeuvres cinétiques combinant musique et effets visuels. Il baptisera ce procédé « KUSIC ».

1920

Frank Malina et ses parents repartent vivre en Tchécoslovaquie.

1924
Frank Malina a douze ans. Il lit De la terre à la lune de Jules Verne, et se découvre très tôt une passion pour les mystères de l'espace intersidéral.

1925
Confrontés aux difficultés économiques que traverse alors la Tchécoslovaquie, et convaincus d'autre part des grandes facilités intellectuelles de leur fils, les parents décident de donner à l'enfant une éducation de choix, et de retourner pour cela aux Etats-Unis.

 

PARCOURS D'UN INGENIEUR EN AERONAUTIQUE

1930

Après des études au lycée de Brenham, il entre au Texas A&M.

1934

Il est licencié en Sciences ( ingénierie mécanique ) .

Une bourse permet à Frank Malina d'étudier l'ingénierie mécanique à CAL TECH (Californie).

Avant la fin de l'année, il commence à travailler à mi-temps pour GALCIT, un des plus importants centres mondiaux de l'enseignement et de la recherche aéronautiques. Placé sous la direction de Theodore Von Karman, GALCIT était spécialisé dans l'aérodynamique, et la mécanique des fluides.

1935-36

Regard de Frank Malina sur la scène socio-politique de l'année 1931

" In the political and social scene, 1935 was one of the difficult years of the Great Depression. A graduate student at the time working on the wind tunnel was paid about 25 cents an hour. Roosevelt was President. Numerous governement agencies were trying to help people survive economically and one could even obtain some funds from Works Progress Administration to pay student labor on research projects. Many feared the threat of war in Europe, and many of us lived through a decade of preparation for and involvement in the events of World War II "

Dans le secteur scientifique et technologique, les physiciens commencent à s'intéresser à l'étude de l'énergie atomique. Le problème de la combustion demeure entier.Des matériaux encore plus performants font leur apparition (alliages d'alluminium, aciers solides, matériaux réfractaires, etc.) qui permettent d'entreprendre des recherches plus innovantes dans le domaine de l'aéronautique. Lorsque Frank Malina entre à GALCIT, l'American Rocket Society existe déjà , ainsi que la British Interplanetary Society. D'autres sociétés se développent avec elles aussi le "rêve de partir loin de la Terre" (Frank Malina). La dite "première génération" des pionniers de l'aéronautique se résume alors à un gropuscule de personnalités telles que : K. E. Tsiolkovsky, en Russie, R. H. Goddard, aux Etats-Unis, Robert Esnault-Pelterie en France, et Hermann Oberth, en Allemagne, dont les travaux financés par l'Allemagne nazie restent sous le sceau du secret.

C'est dans ce contexte que Frank Malina - aux côtés de John W. Parsons, chimiste autodidacte passionné de poésie, et d'Edward S. Forman, mécanicien de grand talent - met en place un programme de travail visant à la construction d'une sonde haute altitude propulsée par un moteur de fusée à combustible solide ou liquide. Leur projet, révolutionnaire, soulève alors de vifs débats dans les milieux scientifiques universitaires où les fusées à propulsion sont encore considérées comme des élucubrations d'auteurs de romans de science fiction. Mais l'équipe gagne l'appui de Theodore Von Karman. Tous trois travaillent sans aucun soutien financier, consacrant leurs nuits et leurs week-ends à leurs expérimentations. Malina, quant à lui, finance ses recherches grâce à un emploi d'illustrateur d'ouvrages scientifiques.

- 1936 marque aussi sa rencontre avec Robert Goddard, scientifique américain réputé pour ses travaux sur les fusées.

- Octobre 1936 : Avec Parsons et deux étudiants, Malina met au point un moteur de fusée à oxygène gazeux et alcool de méthyle. Leur premier essai, réalisé dans la région de Arroyo Seco, est couronné de succès. Ce fut à CALTECH le premier test réalisé sur un moteur de fusée. Ils obtiennent auprès de Von Karman la permission de poursuivre leurs expériences dans les laboratoires de Galcit, cette fois-ci sur un moteur de fusée conçu sur une plus petite échelle. A. M. O. Smith et Hsue-shen-Tsien viennent se joindre à l'équipe de recherche.
[Intégrer Photo de Malina à Arroyo Seco]

Malina insiste sur l'ambiance amical qui règne à CALTECH. Il bénéficie depuis le début de son programme de recherche de l'appui moral de Robert A. Millikan et de Irv Krick, enseignant en météorologie et responsable d'un projet d'étude sur les radiosondes. Milikan l'encourage vivement à se spécialiser dans l'industrie aéronautique.

1937


Smith et Malina terminent leur recherche sur les performances de vol des fusées à poussée constante. Les résultats sont prometteurs et, grâce à ce succès et aux encouragements de Von Karman, ils gagnent le soutien moral de GALCIT. En avril, Malina présente les résultats de son étude au séminaire de GALCIT, et réussit à décrocher un premier financement pour le projet . Un dénommé Weld Arnold, assistant au laboratoire d'astrophysique de Caltech apporte une contribution financière de 500 dollars, et se joint au groupe de recherche. Du même coup, Malina et Parson abandonnent la rédaction d'un roman contre la guerre qu'ils escomptaient monnayer auprès des studios de Hollywood, et grâce auquel ils espéraient financer leurs travaux.

1938

En décembre 1938, Malina donne une conférence à la Sigma Xi Society à l'Atheneum, concluant son speech sur cette déclaration assertive : "Le temps est venu de mettre de côté les crayons et d'empoigner la clef anglaise", signifiant ainsi que les acquis théoriques sont désormais suffisants pour passer à la phase d'application. C'est à la suite de cette conférence que Millikan, Von Karman et Max Mason incitent Frank Malina à présenter un compte rendu de ses recherches à Washington, devant le National Academy of Sciences Committe for Air Corps Research . La perspective d'utiliser les fusées pour améliorer le décollage des avions militaires est très favorablement accueillie par l'armée américaine. Suite à la présentation de son rapport, Malina et son équipe reçoivent de l'US ARMY CORPS une subvention qui va leur permettre de se consacrer plus pleinement à leur recherche. Ils obtiennent un contrat de $1000 pour réaliser une étude sur la littérature consacrée aux fusées et mettre sur pied un programme de recherche de $10. 000 . "La National Academy of Sciences", écrit Malina," décida qu'il était temps de déléguer ce projet à l'Army Air Corps. Nous appelâmes le nouveau projet "the Army Corps Jet Propulsion Research Project". C'est à cette époque que nous abandonnâmes le terme "fusée". "Fusée" faisait très mauvais effet parmi "les gens sérieux". C'était un mot qui relevait de la science fiction. C'est ainsi que l'Air Corps adopta le terme de "jet propulsion" au mépris de "rocket propulsion"." C'est pourquoi, nous avons maintenant les noms : "Jet Propulsion Laboratory" et "Aerojet General Corporation". (Frank Malina. Texte extrait de Guggenheim Aeronautical Laboratory At the California Institute of Technology. The First Fifty Years, F. E. C. Culick Editor, San Francisco, San Francisco Press Inc. 1983, p. 70)

1939


Malina obtient le prix français d'astronautique, le « REP HIRSCH», pour ses travaux sur les fusées, mais c'est seulement en 1946 qu'il en sera informé. Il lui faudra, de fait, attendre 1958 pour recevoir ce prix.

1940

Malina obtient le diplôme de doctorat en Aéronautique au California Institute of Technology (Cal Tech).

1942

Frank J. Malina et Theodore Von Karman fondent Aerojet.

1944


Frank Malina et Karman fondent le JET PROPULSION LABORATORY .

1945

F. Malina conçoit et supervise la construction et le lancement de la première sonde de haute altitude, le « WAC Corporal » (White Sands, New Mexico)


© Dr Malina, en 1945,
près du Wac Corporal


1947


Il devient conseiller au département des Sciences Naturelles de l' UNESCO,, à Paris où l'une de ses missions est de travailler sur les problèmes d'aridité des terres. Un de ses projets concernera le désert de Negev.

1948

Il obtient le prix « C. M. Hickman » de l ' « American Rocket Society ».

1949

Il épouse une jeune Anglaise - Marjorie Duckworth - en mission à l'UNESCO.

 

 

 

Pendant les années 1950

Sous la période du maccartisme, le gouvernement américain lui retire son passeport. Il résidera en France jusqu'à la fin de son existence. Son passeport lui sera restitué en 1959.

1951

Il est nommé Directeur de Recherche Scientifique à l'UNESCO.

 

FRANK MALINA, ARTISTE CINETIQUE

1953

L'année 1953 marque les débuts effectifs de sa carrière d'artiste. Il quitte l'UNESCO, et s'installe définitivement à Paris. Il ne se coupe pas pour autant du monde scientifique qui, bien au contraire, devient partie intégrante de sa réflexion artistique. Il se démarque très vite de la tradition, recherche son inspiration ailleurs que dans les sujets dits conventionnels (paysages et natures mortes), et la trouve dans l'évocation de phénomènes scientifiques et de l'univers intersidéral.

Frank Malina : réflexion extraite de "Frank. J. Malina" par Catherine Read. Thesis in 3 Dimensional Design, Kingston, Polytechnic, 1982

"In regard to subject matter there is still a strong entranched belief that only certain aspects of life and of the Universe are « poetic ». Since most artists are encultured by a literary type of education it is perhaps not so surprising that so few venture away from landscape, pots and pans and animals "

Il recourt quelque temps aux techniques traditionnelles (pastels, et peintures), mais se lasse assez rapidement de ce mode d'expression qu'il considère inapte à traduire sa conception d'un univers fluctuant et en constante transformation. Pour témoigner au plus près des avancées scientifiques de son temps, dont la conquête spatiale est une étape essentielle, il envisage d'introduire les matériaux et techniques de l'ère moderne (plexiglass, lampes électriques, matériaux plastiques, etc.). Son orientation esthétique est prise : il rejoint les représentants de l'art cinétique (Nicolas SCHÖFFER,...), après une adhésion passagère au mouvement de l' Op'Art, et démontre, dès le début, sa volonté de maintenir un lien étroit entre ses recherches artistiques et ses préoccupations scientifiques.

- Première Exposition personnelle consacrée à l'oeuvre de Malina, à la Galerie Henri Tronche, Paris. Malina expose ses Structures.

1954

Vers la fin de l'année 1954, il commence à exploiter les ressources esthétiques de la lumière électrique
« sans même être conscient », précise-t-il, « de ce que les artistes avaient déjà réalisé avec ce médium ». Dans son article « Electric Light as a Medium in Visual Fine Arts», Malina fait d'ailleurs référence aux travaux précurseurs de Thomas Wilfred qui, dès 1912, imagina des compositions en mouvement combinant couleurs et lumière électrique (connues sous le nom de « Lumia »).

- Première Exposition personnelle à la Galerie Arnaud, à Paris. Malina expose ses premiers tableaux à effet moiré qui appartiennent à sa période « Op'Art ». L'effet moiré de ces oeuvres est produit par la superposition de treillis de fer. Parmi les témoignages de son adhésion à l'Op'art, on citera « Moving Field of Lines » exécutée en 1954.

- Pour renforcer la qualité du contraste entre le motif moiré et l'arrière plan du tableau, il expérimente diverses approches picturales sans parvenir à trouver la solution satisfaisante. C'est en plaçant alors une lampe électrique de 50 Watts derrière la surface grillagée du tableau, qu'il découvre en définitive que ce simple objet peut se révéler être un incroyable médium artistique.

- Dans le courant de l'année 1954 , Frank MALINA participe aux salons

suivants :

* Le Salon des « Réalites nouvelles », Paris.

* Le Salon des «Quinze groupes », Paris.

* Le Salon de «L'art libre ».

1955


L'année 1955 est particulièrement riche en innovations. Les expériences artistiques se succèdent. Elles convergent néanmoins toutes vers une aspiration unique : l'exploration des relations de l'Homme avec un environnement technologique et scientifique toujours en évolution; et la construction d'une oeuvre capable de stimuler les émotions humaines et de développer la perception émotionnelle du spectateur. Sur ce plan, il rejoint en quelque sorte les préoccupations des psychologues contemporains qui sont centrées sur l'étude des rapports et interactions entre perception visuelle et comportements émotionnels de l'individu. Dans son article consacré à la peinture cinétique, et au système Lumidyne, en particulier, Malina fera d'ailleurs état de sa connaissance des travaux menés par le psychologue expérimental G.H. Groharn sur la perception visuelle, et les effets des mouvements sur l'état psychologique de l'être humain.

- « Illuminated Wire Mesh Moiré », réalisé en 1955 marque la naissance de ce que l'artiste appela lui-même « electropainting ».

- Création de « Jazz » qui marque dans la carrière artistique de Malina le passage de l'oeuvre d'art statique à l'oeuvre d'art dite « cinétique ».

- Participation au Salon des «Réalites nouvelles », Paris. C'est à cette occasion qu'il présente ses
« electropaintings ».

- Exposition personnelle organisée au sein de la galerie Collette Allendy (Lumière et mouvement). Il s'agit, en France, de la première exposition d'art cinétique utilisant la lumière électrique.

- Partiellement satisfait par la technique des « electropaintings », il met ensuite au point le « Système Lumidyne », une méthode qui lui permet de remédier aux effets perturbateurs des lampes clignotantes (utilisées dans « Jazz »), et d'apporter une dimension contemplative à son oeuvre. Il cherche en même temps à introduire des mouvements plus complexes, en intégrant à l'intérieur de ses tableaux de petits moteurs.

[PHOTO : « Point Counter Point »] Première peinture cinétique utilisant le système Lumidyne (1956).

- Participation à l'exposition de groupe « Structures », Bordeaux.

- Participation au salon « Comparaisons », Paris.

- Participation au Salon de « L'art libre », Paris.

1956



-Participation à l'exposition « Lumières», à la galerie Colette Allendy, Paris.

- Participation à une exposition de groupe, Galerie d'Orsay, Paris.

- Son oeuvre est présentée aux «Actualites francaises », actualités filmées.

- Participation au salon «Comparaisons », Paris.

- Participation au salon « Les arts en france et dans le monde », Paris.

- Participation au salon de « L'art d'avant-garde », Marseille, où il expose entre autres "Horizons".

1957

- Participation au salon « Comparaisons», Paris.

- Participation à l'exposition de groupe « Galerie Raymond Duncan », Paris.

- Participation à l'exposition de groupe « Galerie Bonaparte », Paris.

- Participation au « Micro-salon d'Avril », « Galerie Iris Clert », Paris.

- Participation à l'exposition « 50 ans de peinture abstraite »,
« Galerie Creuze», Paris.

- Participation au « Salon de Boulogne-sur-Seine », France.

1958

- Participation au « Micro-Salon », Iris Clert, Rome.

- Participation à l'exposition « Comparaisons », Bruxelles.

- Participation à l'exposition « Comparaisons », Ville de Mexico.

- Participation au salon « L'art du XXè siècle », Charleroi, Belgique.

- Participation à l'exposition Jules Verne, Paris.

- Participation au salon « Comparaisons », Paris. Reçoit le prix Yvonne Valensi.

1959

- Malina voit pour la première fois les oeuvres « Lumia » de Thomas Wilfred, lors d'une visite au Musée d'art moderne de New York.

- Frank Malina crée avec André Louis Hirsh « Electra Lumidyne International ». Leur objectif est de développer des systèmes lumineux électriques cinétiques à des fins artistiques et publicitaires.

-Participation à l'exposition de groupe « Lauréats des prix de peinture 1958 », Galerie Art vivant, Paris.

-Participation au salon « Comparaisons », Paris.

- Participation à la Foire de Paris.

1960

- Malina contribue à la fondation de « L'International Academy of Astronautics ». Il établira le projet d'un « Laboratoire Lunaire International » où scientifiques de toutes nationalités travailleront à la réalisation de projets spaciaux pacifiques.

- Devient le co-éditeur de la revue « Astronautic Acta Journal » (il poursuivra cette activité jusqu'en 1965)

- Participation au salon « Comparaisons », Paris.

- Participation à l'exposition « Mat », Stockholm ; Krefeld, Allemagne; Zurich.

- Participation à la Foire de Paris.

- Déc. 1960 - Janv. 1961 : Expose à la Galerie Furstenberg, Paris (exposition personnelle)

1961

- Application d'un système Lumidyne à une oeuvre tridimensionnelle avec la création de

« Kinetic Column »

[ PHOTO]

- Frank Malina rencontre A. Michotte, psychologue expérimental qui travaille alors sur la perception du mouvement. Il est frappé de voir que Michotte utilise dans ses observations un système proche de ses recherches sur le « système Lumidyne à trois composantes ».

- Expose au salon « Comparaisons », Paris.

- Participe à l' « International Exhibition of Art in Motion », Amsterdam; Stockholm; Copenhague.

- Expose à la « Galeria Schwartz », Milan, Italie (exposition personnelle).

- Participation à la Foire de Paris, Maison Electronique.

- Participation à l'exposition de groupe « Peter Neufert Group Show », Cologne, Allemagne.

1962

- Il reçoit l'Ordre du Mérite de la « Société Française pour l'Encouragement de la Recherche et de l'Invention."

- Expose au salon « Comparaisons », Paris.

- Expose au salon « L'Objet », Musée des Arts Décoratifs, Paris.

- Participe à l'exposition de groupe, Galerie d'art moderne, Bâle, Suisse.

- Participe à l'exposition de groupe, Centre Galerie, Paris.

- Entre 1962 et 1964 : Dans le cadre de la société « Electra Lumidyne International » (ELI), il travaille sur la fabrication de dispositifs audio-cinétiques électriques adaptables au marché de consommation de masse.

/Le premier prototype créé est baptisé « Chromie 1»

[ PHOTO ]

/ Le deuxième prototype, appelé « Chromie 2 », se présente comme un objet audio-cinétique dans lequel le mouvement de l'image lumineuse est modulé en fonction de l'intensité du son.

Ces deux prototypes seront un peu plus tard à l'origine du développement du système Reflectodyne.

1963

- Frank J. Malina devient président de l' « International Academy of Astronautics ».

-Participation aux expositions suivantes :

* Exposition de groupe VALENSI, Musée de Lyon, France.

* SALON « Comparaisons », Paris.

* IVème Biennale d'Art International, République de San Marino.

1964

Malina travaille sur le « Système Lumidyne à trois composantes ». Dans cette variation, le « diffuseur » est supprimé. L'ensemble est désormais composé d'un rotor, de lumières, et d'un stator. Les contours de l'oeuvre gagnent en « dureté » et précision, et à la différence des tableaux réalisés à partir du « système Lumidyne », ceux-ci peuvent être visualisés dans un environnement normalement éclairée. L'application de cette méthode lui permet de revenir à l'approche « op'art » de ses débuts, mais désormais les effets moirés sont rendus de manière cinétique.

[ COMMENTAIRE ET PHOTO] : Cosmic Life , N°. 1039/1968 et « Orbit IV » : Première peinture cinétique à trois composantes conçu suivant le système Lumidyne (1964)]

- De même que l'Américain Thomas Wilfred et son contemporain Nicolas Schöffer, Malina en arrive bientôt à l'idée d'intégrer simultanément musique et perception visuelle. Il développe ce qu'il baptise lui-même Kusic et qui se rapproche quelque peu des recherches de Schöffer et de son « Musiscope »

- Expose au salon « Comparaisons », Paris.

- Expose à la Gallery Signals, Londres (exposition collective).

- Participe à l'exposition de groupe « Concrete, Phonetic and Kinetic Poetry », St. Catherine's College, Cambridge, England.

1965

- S'inspirant des prototypes « Chromie 1 » et « Chromie 2 », Malina élabore donc le système Reflectodyne. Derrière la technicité du procédé se manifeste une fois de plus le dessein de rehausser l'approche artistique au niveau de l'expérience contemplative, et de créer une esthétique du mouvement et de la couleur, mais cette fois-ci, à partir de matériaux et surfaces réfléchissants. Ce sont en effet des tours métalliques ou « arbres » recouverts de surfaces réfléchissantes qui, disposés au centre de l'oeuvre, renvoient la lumière sur l'écran diffuseur. Les tours, actionnées par un moteur synchrone, décrivent un mouvement rotatif à vitesse et durée variables. Toutefois, observe Malina, il est des facteurs physiologiques dont on doit tenir compte dans le choix du cycle. A savoir : la fugacité relative de la mémoire visuelle de l'être humain. La mémorisation visuelle du mouvement perd effectivement de son acuité au delà d'un cycle d'une minute.

[ PHOTO DE « Conceptions » et commentaires] :

- 1965 est aussi l'année où il réalise ses premières oeuvres « audio-cinétiques » dans lesquelles le mouvement des images lumineuses se réfléchissant sur le diffuseur varie en intensité avec le volume sonore. Il réitère le système Réflectodyne, mais cette fois-ci, la rotation des tours métalliques est entraînée par un moteur électrique réversible dont l'énergie est obtenue à partir d'un circuit électronique composé d'un microphone, d'un amplificateur et d'un relais à double circuit. Mais l'expérience reste décevante. Chez le spectateur, fait remarquer Malina, l'effet de surprise et d'émerveillement suscité par la découverte du système s'évanouit rapidement. L'artiste, au contraire, cherche à créer des effets optiques prégnants du point de vue psychologique et émotionnel.

[Photo et commentaires: « Entrechats, I » : Première peinture audio-cinétique.

- Dans le cours de la même année, Malina se penche sur le problème de la transmission de la lumière au travers de matériaux biréfringents et polarisants Reprenant pour base de son expérimentation le système Lumidyne à 3 composantes - auquel il applique une lumière polarisante -, il donne forme au système Polaridyne, une méthode dit-il, qui laissait entrevoir « de fascinantes possibilités ». Lorsqu'un matériau biréfringent (qui par définition a la propriété de scinder un rayon lumineux en deux rayons traversant chacun la matière à des vitesses différentes) est exposé aux effets d'une lumière polarisante, on obtient une infinie variation de couleurs, ainsi que de multiples combinaisons d'images.

[ Commentaires et Photo : « Three Masks »]

- 1965 est l'année de « The Cosmos » : fresque murale cinétique réalisée pour les bureaux de Pergamon Press, à Oxford. L'oeuvre se démarque des expériences antérieures par sa dimension et son caractère « environnemental ».

"The Cosmos"
© Malina

"The mural, commente l'artiste, "might be called the expression of a "peaceful " cosmos; not that, in reality, the universe is always so. Events of cataclysmic proportions are constantly occurring. Still man, that fragile creature of the earth, dares to venture forts farther and farther away from his planetary cradle. The artist, in his turn, is challenged to find aesthetic significance in these experiences ot to mock them in despair."

[Frank Malina]

 

[ Pour en savoir davantage sur la conception de "The Cosmos"]

 

Frank Malina participe aux expositions suivantes :

* Art and Movement Exhibition, Scottish Comm. of the Arts Council of G.B., Edinburgh, Glasgow, Ecosse.

* Art and Movement Exhibition, Tel Aviv, Israël.

* Art and Movement Exhibition, Berne, Suisse et Bruxelles.

* « New Tendencies 3 » Exhibition, Zagreb, Yougoslavie.

* Whitney Museum of American Art, Annual Exhibition, New York.

* BBC-2 Television « New Release Program », Londres.

* Galerie Furstenberg, Paris (exposition personnelle).

1966

- Réalise " Away from the Earth II" (Lumidyne System)

[PHOTO et commentaires]

- Participation à plusieurs expositions :

* Kunstecentrum 'T venster, Rotterdam (Exposition de groupe)

* L'Oeil écoute Galerie, Lyon, France (Exposition personnelle)

* Contemporary Arts Association, Exhibition on Light and Motion, Houston, Texas.

* Galeria L'Obelisco, Rome (exposition personnelle).

* Gallery Al-Veka, The Hague (Exposition de groupe).

* Smithsonian Institution, Exhibition. « American Landscape : A Changing Frontier », Washington, D.C.

* Galeria L'Obelisco, « La Luce », Rome, (Exposition de groupe).

* Galerie Na Karlove Namesti, Prague; Tchécoslovaquie (exposition personnelle).

* Students Memorial Center, Texas, A. & M. univ., College Station, Texas (exposition personnelle

* Kunst Light Kunst Exhibition, Stedelijk van Abbemuseum, Eindhoven, Hollande.

* Art of The Space Age Exhibition, Peter Stuyvesant Art Found., Art Center, Johannesburg, Afrique du Sud.

1967

- Création de la revue d'arts et sciences « Leonardo », l'une des premières revues à promouvoir la rencontre des arts et des sciences. Parmi les traits originaux de cette publication : la volonté de laisser à l'artiste le soin de présenter et commenter lui-même son oeuvre. Au Frank J. Malina éditeur s'ajoutera le Frank Malina observateur critique et précurseur. Il rédigera des articles sur des sujets aussi divers que l'art et l'ordinateur, l'art et l'espace intersidéral, etc.

Dans le premier numéro de Leonardo, Malina définit ainsi les grandes lignes de direction de la revue : « It will reflect the developing world-wide impact of the contemporary works of art on mankind on a planet made small by modern means of communication and transportation, and where the diversity of community life is being given a unifying basis by the universality of scientific and technological achievements ».

- Participation aux expositions suivantes :

* Howard Wise Gallery « Lights on Orbit », Paris (Exposition de groupe)

* Galeria L'Obelisco , « La Luce », Rome (Exposition de groupe).

* Walker Art Center, Minneapolis, Minn. (Exposition de groupe).

* Milwaukee Art Center, Milwaukee, Wis. (Exposition de groupe).

* Lumière et Mouvement Exhibtion, Musée d'art moderne de la ville de Paris, (Exposition de groupe)

* Herbert Art Gallery, Coventry (Exposition de groupe).

1968

Malina publie dans Leonardo , « Kinetic Painting. The Lumidyne System », par F. J. Malina. Vol. 1, pp. 25-33.

Résumé de l'article donné en fin de publication :

« L'article explique brièvement les systèmes de peinture cinétique qui ont été inventé pour produire une composition illustrée sur une surface unie et translucide. Cette composition se déroule dans le temps sans recourir à la projection de lumière à travers un film dans une chambre noire. Le système Lumidyne est développé par l'auteur en 1956 est décrit en détail. Les principes de base de cette construction, avec des variations du système, sont donnés ainsi que la méthode de peinture employée par l'auteur. Des exemple de plusieurs oeuvres sont montrés. L'image produite par le système est considérée sous l'aspect d'un mouvement réel et d'un changement de couleur transparent avec le temps. L'auteur insiste sur la nécessité de directives esthétiques pour l'artiste cinétique. Après dix ans d'expérience avec le système Lumidyne, l'auteur conclut que ce système est un moyen artistique qui est pratique, contrôlable et économique. »

- Publication dans Leonardo de son article : « Différences entre la science et l'art : Quelques réflexions », 1, 449 (1968).

- Participation aux expositions suivants :

* Galerie Jacques Casanova, Paris (Exposition de groupe)

* Herbert Art Gallery, Coventry (Exposition de groupe).

* Salon « Réalités nouvelles », Paris.

* Salon "Comparaisons ", Paris.

* Centre Culturel Moulin de Dionual (exposition personnelle).

* Institut Contemporain Art (ICA); « Cybernetic Serendipity » Exhibition. Londres.

* La Maison des Quatre Vents Paris (Exposition de groupe).

* Gallery Live from Chicago, Chicago (Exposition de groupe).

* La Maison des Quatre Vents, Paris (Exposition de groupe).

1969 :

- Participation aux expositions suivantes :

* American Embassy, Paris, (exposition personnelle)

* Salon « Réalités nouvelles », Paris.

* L'Amérique à Troyes Exhibition, Troyes, France, (exposition personnelle).

* Kinetic Exhibition, « Visuel Miljo I », Kunsternernes Hus, Oslo, Norvège; Helsinki, Finlande; Copenhague, Danemark.

* Salon Comparaisons, Paris

* Institut Franco-américain, Rennes, France (exposition personnelle).

* Salon de Main, Paris, et Belgrade ( Yougoslavie).

* 7 Américains de Paris, Galerie Air France, New York.

* Cybernetic Serendipity Exhibition, Corcoran Gallery, Washington, D.C.

* Cybernetic Serendipity Exhibition Palace of Arts & Science, San Francisco.

* The Artist and Space Exhibition, National Gallery of Art, Washington D.C.

1970

Publication dans Leonardo de « On the Visual Fine Arts in the Space Age », par Frank J. Malina, Vol. 3, July 1970, pp. 323-325.

- Participation à plusieurs expositions :

* Salon Comparaisons, PARIS

* Salon de Mai, St. Germain-en-Laye, France.

* Centre Culturel André Maurois, Meudon, France (exposition personnelle).

* Salon Les Plastiques et L'art contemporain, Paris.

* Festival Arts Plastiques , Montargis, France.

* « Miniatures '70 International », Gallery 66, Hofheim, Allemagne.

* Int: Exhibition, Hayward Gallery, Londres.

* Space and Artist Exhibition, National Air and Space Museum, Smithsonian Institution, Washington D.C.

1971

Publication dans Leonardo de « Comments on Visual Fine Art produced by Digital Computer», par F. J. Malina, Vol. 4, pp. 263-265.

- Participation aux expositions suivantes :

* Center Gallery, Anvers, Belgique (Expose aux côtés de H. Gabriel).

* American Library, Bruxelles, Belgique (Expose aux côtés de V. Seach).

* Salon « Comparaisons », Paris.

* Salon de Mai , Paris.

* Salon « Réalités nouvelles », Paris.

* Exhibition « Signatures », Meudon, Paris, Villeneuve-sur-Lot, Niort, FRANCE.

* Art and Science Exhibition, Tel Aviv Museum, Tel Aviv Israël.

* Museum of Decorative Arts Copenhague (exposition personnelle ).

* Ars Studeo, Aarhus, Danemark (exposition personnelle).

* Gallery Ado, Bonheiden, Belgique (expose aux côtés de H. Gabriel).

* Centre culturel André Maurois, Meudon, France (exposition personnelle, 250 miniatures).

* America Haus, Berlin, Allemagne (One-man Show).

* America Haus, Hambourg, Allemagne (One-man Show)

* Présentation au Centre d'éclairagisme, Paris.

* « Miniatures '70 International », Gab Dukr, Munich, Allemagne.

* « Miniatures '70 International », Kunstverein Kreis Weidenbruck, Gutersloh Weidenbruck, Pays-Bas.

* America Haus, Hanovre, Allemagne (One-man Show).

* Salon « Réalités nouvelles », Paris.

* Salon de Mai, Paris.

* Exposition « L'Art et les technologies industrielles », Vitry-sur-Seine et le Creusot, France.

* Galerie Lacloche (exposition de groupe)

* Institute of Texan Cutlures, San Antonio, Texas, (exposition personnelle).

* Texas A.&M. University College Station, Texas (exposition personnelle).

* Kinetic Art Exhibition, Swansea, Angleterre, Edinburgh, Ecosse (Exposition de groupe).

* Théâtre de Caen, Caen, France (Exposition de groupe).

* MIiniatures '70 International, Offenbach am Main, Allemagne (Exposition de groupe).

* Smallstore and Art Gallery, « Magic Show », Houston, Texas (Exposition de groupe)

* Ecole Régionale des Beaux-arts, Angers, France (exposition personnelle).

* Southwestern University, Georgetown, Texas (exposition personnelle).

* Southern Methodist University, Dallas, Texas (exposition personnelle).

* Tarrant County Junior College, Hurst, Texas (exposition personnelle).

* Angelo State University, San Angelo, Texas (exposition personnelle).

* Franco-American Institute Rennes, France (Exposition de groupe).

1972

Publication dans Leonardo de « A Conversation on Concrete Music and Kinetic Art », 5, 253 (1972).

1973

Participation aux expositions suivantes :

* University of Texas, Austin, Texas (exposition personnelle).

*West Texas State University, Canyon, Texas (exposition personnelle).

* EastTexas State University, Commerce, Texas (exposition personnelle).

* Salon« Réalités nouvelles », Paris.

* Salon « Réalités nouvelles », (Sélection du 27e salon) Esch-sur-Alzertte, Luxembourg.

* Salon de Mai, Paris.

* Ministry of Culture and Arts, Audio-visual Aides Exhibition, International Trade Fair, Téhéran, Iran (exposition personnelle).

* Art Forum, Unesco House, Paris.

* Salon Musicalistes, Galerie Hexagramme, Paris.

1974

Participation aux expositions suivantes :

* Salon « Réalités nouvelles », Paris.

* Salon« Comparaisons », Paris.

* Salon de Mai, Paris.

* Galerie Anima-Animus, Valenciennes, France (Exposition de groupe).

* Exhibition French Painting & Graphics, Gallery 66, Hofheimam Taunus, Allemagne, (Exposition de groupe).

* Artists and Astronautics, Smithsonian Museum, Washington D.C.

1975

Frank Malina publie son mémoire, Electric Light as a Medium in the Visual Fine Arts , Leonardo, Vol. 8, pp. 109-119, Pergamon Press, 1975.

- Participation aux expositions suivantes :

* Exhibition « A Pictorial History of the World », Kansas City.

* Art Institute, Kansas City.

* Salon « Actualité de l'esprit », Paris.

* Salon de Mai, Paris.

* Exposition de groupe, Crar, Château de Montvillargenne, Gouvieux, France.

* Exposition « Electronic Art», Ars Studeo Gallery, Copenhague, Danemark (Exposition de groupe).

* Exposition de groupe, le Centre Français d'Art et d'Artisanat, Paris.

1976

* Festival International d'Art Contemporain, Allones, France.

* Exposition de la ville de Meudon, Woluwe Saint Lambert, Belgique.

* Salon des Beaux-arts de Boulogne-Billancourt, France.

* Baylor University, Waco, Texas (exposition personnelle).

* Kinetic Sculpture, Baxter Art Gallery, California Institute of Technology, Pasadena, Californie.

1977

Participation aux expositions suivantes :

* Exposition « Art et matière », Paris.

* Exposition « La couleur dans la ville », Paris.

* Exposition « Mail Art », Anvers, Belgique.

1978

Participation aux expositions suivantes :

* Exposition « Art of the Space Era », Hunstville Museum of Art, Hunstville, Alabama.

1979

Participation à « Exhibition of Independent Artists», Dublin, Irlande.

1980

Participation au Salon des Indépendants, Paris, France.

1981

Participation à l'exposition « Peintures Sculptures », Centre Culturel, Boulogne Billancourt, France.

Frank Malina meurt d'un arrêt cardiaque le 9 novembre, à Boulogne Billancourt.

 



   



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